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Des ailes coupées ? Les raisons pour lesquelles l'attaque des Falcons d'Atlanta n'a pas été aussi performante en 2017

Par : Stats Perform

Kyle Shanahan est parti et Matt Ryan n'est plus qu'une coquille vide après que l'entraîneur en chef des 49ers de San Francisco l'a transformé en MVP il y a une saison, n'est-ce pas ? Eh bien, pas tout à fait.

Tout d'abord, Ryan a fait en sorte que les Falcons jouent le deuxième week-end des playoffs de la NFC avec une bonne chance d'atteindre à nouveau le match de championnat de la NFC. Cela n'a pas changé depuis la saison dernière.

Cette saison est toutefois différente. Atlanta gagnait par une marge de plus de deux touchdowns lors du Super Bowl de la saison dernière ; cette année, cette marge est tombée à huit points par match. Ryan a lancé 38 touchdowns en 2016 ; cette saison, ce total n'a atteint que 20.

Où est donc la différence ? Eh bien, Steve Sarkisian porte le casque de coordinateur offensif cette année, et la programmation a été différente de celle de Shanahan. Ce n'est qu'une différence, mais c'est par là que nous commencerons.

Passes en play-action

Shanahan adore les passes en action. Les Falcons ont lancé le deuxième plus grand nombre de passes en action dans la NFL la saison dernière, et les 49ers ont fait de même cette saison sous la direction de l'entraîneur en chef de première année. Et Ryan a été très bon dans le jeu de passes en action en 2016, se classant sixième dans l'évaluation du QB dans cette catégorie (109,8). Cela s'est traduit par 26 grosses passes (20+ yards), 1 469 yards et neuf touchdowns.

Ryan a été tout aussi bon cette saison en play-action, mais il n'a pas eu autant d'occasions de le faire. Après avoir lancé 143 fois après une action de jeu la saison dernière, il n'a fait de même que 117 fois cette saison, soit le 16e total le plus élevé de la ligue. Cela a produit 18 grands jeux et cinq touchdowns.

Les Falcons n'ont pas non plus distribué le ballon autant en play-action cette saison. Julio Jones a été la cible préférée de Ryan, lui adressant plus de 35 % de ses passes en play-action en 2017. Jones était l'un des quatre receveurs des Falcons à avoir 10 cibles ou plus en play-action. À l'inverse, Ryan a ciblé six receveurs différents plus de 10 fois lors de sa saison de MVP, alors qu'il n'a ciblé Jones que 25 % du temps.

L'accent mis sur la transmission du ballon à Jones semble être un thème récurrent cette saison.

(Ne pas) répartir les richesses

Jones a été ciblé sur 28 % des passes de Ryan cette saison, soit le quatrième pourcentage le plus élevé de toute la ligue. Seuls DeAndre Hopkins (34 %), A.J. Green (29) et Antonio Brown (28) ont été ciblés davantage. Les 148 cibles de Jones représentent 19 de plus que son total de 2016.

Parallèlement à l'utilisation accrue de Jones, Ryan a moins lancé le ballon à ses autres receveurs cette saison. Les Falcons ont eu huit joueurs qui ont attrapé au moins 12 passes. A l'inverse, Atlanta avait 10 joueurs avec au moins 13 prises il y a une saison, quand ses deux principaux running backs - Devonta Freeman et Tevin Coleman - étaient très impliqués dans le jeu de passes. Ces deux-là avaient combiné 85 prises, 883 yards et cinq touchdowns il y a une saison, et 63 prises, 616 yards et quatre touchdowns cette saison.

Il en va de même pour le jeu de passes profondes des Falcons, c'est-à-dire les passes qui parcourent 21 verges ou plus en profondeur. Ryan a été historiquement bon dans ce département en 2016 avec un QB rating de 133,1, facilement le meilleur de la NFL. Ses 1018 verges ont été les deuxièmes plus importantes de la NFL. Son pourcentage d'achèvement de 47,3 et ses neuf passes de touché sur ces lancers étaient tous deux les trois meilleurs de la ligue, tandis qu'il était l'un des quatre quarts-arrière avec au moins 20 tentatives de passes profondes à ne pas lancer une interception. Le succès de Matty Ice a été réparti entre plusieurs receveurs, à savoir Jones, le rapide Taylor Gabriel et le tight end Austin Hooper. Jones a fait ce qu'on attendait de lui : 11 prises pour 381 verges sur 30 cibles. Gabriel a été un bon ajout en 2016 pour Atlanta, attrapant sept balles profondes sur sept cibles pour 213 yards et trois touchdowns. Hooper a ajouté 120 yards sur des balles profondes.

Le pourcentage de réussite de Ryan sur ces mêmes lancers a chuté à 26 % cette saison, avec seulement 492 yards, trois touchdowns et une interception.

Qu'est-ce qui a changé cette saison ?

Ryan a été mis sous pression sur plus de 41 % de ses lancers profonds cette saison, contre 34 % en 2016. C'est en partie à cause de cela.

Une autre raison est la réticence de Ryan à lancer le ballon en profondeur à quelqu'un d'autre que Jones. Ryan a ciblé Jones sur un pourcentage étonnant de 63% de ses lancers profonds, de loin le pourcentage le plus élevé de la ligue (T.Y. Hilton était deuxième avec 51%). L'abondance de cibles a conduit à 10 prises pour 328 yards, mais n'a pas laissé beaucoup de production pour quelqu'un d'autre, étant donné que Ryan n'a connecté que sur 14 balles profondes toute la saison. Gabriel n'a attrapé aucune de ses sept cibles profondes cette saison, et Hooper n'a pas attrapé une seule balle profonde après la semaine 1.

Les Falcons ont davantage utilisé Jones cette saison, mais ils l'ont aussi utilisé différemment.

L'itinéraire changeant de Julio

En 2016, Jones a capté 12 passes sur 17 cibles en utilisant une route de poste pour 364 yards. Personne d'autre dans la ligue n'a gagné plus de 250 yards sur la route post. En 2017, il a attrapé trois passes sur sept cibles pour 51 yards sur cette route. En 2016, il a également eu beaucoup de succès sur les itinéraires de sortie, étant ciblé 11 fois et attrapant neuf d'entre eux pour 142 yards. En 2017, il a été plus ciblé (13 fois), mais n'a attrapé que cinq out routes pour 61 yards.

Mais ce n'est que la moitié de l'histoire. Jones a en effet reçu plus de yards en 2017 qu'en 2016. Il a donc eu du succès sur d'autres routes.

L'une d'entre elles était la route du coin. Après avoir été ciblé seulement six fois sur cette route en 2016, Jones a été ciblé 13 fois sur la route du coin cette saison et en a attrapé 12 pour 145 yards. Il a également été beaucoup plus efficace sur la route curl, comme vous pouvez le voir ci-dessous :

Mais ce n'est pas tout ce que les Falcons font différemment en attaque. Les défenses se sont adaptées à leur attaque de haut vol.

Modifier les défenses

Les équipes adverses ont fait un effort collectif pour atteindre Ryan plus souvent, le gênant sur 17,5 % de ses passes cette saison, un chiffre qui était de 11,5 % l'année dernière.

Les blitz en première intention y sont pour beaucoup. En 2016, les défenses ont fait intervenir cinq défenseurs ou plus en première tentative 45 fois sur les 229 dropbacks de Ryan (19,6 %). Les totaux de premiers essais de Ryan ont ensuite été les suivants : 156-229 (68 %)/2 448 yards/14 TDs/4 INTs/116,5 QB rating.

Cette saison, les défenses se sont contentées de cinq ou plus sur le premier essai dans près de 28 % des cas, ce qui a eu un impact sur les résultats de Ryan : 142-216 (65)/1 830 yards/9 TDs/6 INTs/94.5 QB rating.

Matt Ryan n'a peut-être pas joué comme un MVP cette saison. Mais le vétéran de 10 ans a tout de même lancé pour plus de 4 000 yards et son équipe se trouve dans le Divisional Round de la NFC, où elle est favorite pour retourner au match du titre de la NFC.

Ses chiffres de cette saison comparés à ceux de la saison dernière ont autant à voir avec l'apprentissage d'une nouvelle attaque qu'avec toute autre chose. Ses résultats lors de sa première saison sous la tutelle de Kyle Shanahan, en 2015, ressemblent davantage à sa saison 2017 qu'à sa saison de MVP en 2016.

Bien que sa saison 2016 puisse être une aberration, ses chiffres de cette saison ne laissent pas présager un déclin de sa carrière.